En réponse à un attentat politique contre l'Empereur Napoléon III, est décidée la construction d’un nouvel Opéra incarnant le faste du Second Empire qui sera confiée à un architecte quasi inconnu et lauréat d’un concours sous couvert d’anonymat. Débute ainsi l’aventure d’une réalisation dont l’éclectisme et l’architecture novatrice imprégnée de polychromie surmontera de nombreux aléas techniques et suscitera indifférence, critique, voire violence et passions. Inachevé à la chute de l’Empereur, abandonné trois années durant, le nouvel opéra dont le style incarne tant le régime déchu sera paradoxalement inauguré avec faste sous la troisième République et demeure aujourd’hui un joyau du second Empire.
Régis Rouillier, carrière dans la gendarmerie, administrateur du Souvenir napoléonien et de la Fondation Napoléon