Randonnée à la journée à Saint-Malo et Dinard

 

La randonnée du jeudi 20 octobre 2022 sera mémorable à de nombreux points de vue :

  • une météo judicieuse : un bel orage matinal pour le réveil et le nettoyage des sentiers puis soleil radieux de mise en valeur des paysages maritimes et des couleurs d’automne.
  • un parcours « terre et mer » avec des échappées superbes, des vues mer renouvelées.

Ce parcours peut se diviser en différents secteurs à revisiter... Départ de la plage du Rosais vers le parc de la Briantais en bord de Rance jusqu’au barrage que l’on peut emprunter à pied ! Il faut peut-être rappeler que cette usine marémotrice terminée en 1966, inaugurée par le général de Gaulle produit le quart d’une centrale nucléaire, non négligeable à l’époque actuelle...

Nous découvrons alors l’autre rive de la Rance ses grèves, la cale de la Passagère rappelle le bac de Jouvente, l’un des six derniers de la Rance. Au Moyen Âge, les moines du Prieuré acheminaient les voyageurs moyennant une obole. Peu à peu, ce service devint un droit ducal puis attribué à certains ordres religieux (Trinitaires, Hospitaliers et Templiers).

 

La promenade de la Vicomté est superbe : panorama de la baie du Prieuré et ses blancs bateaux de plaisance.

Les évêques de Saint-Malo y avaient leur résidence d’été dans le manoir de Poudrouve ! Ils avaient du goût ces seigneurs évêque !

 

Cette belle matinée de chemins douaniers se termine au parc de Port Breton où le déjeuner est réservé pour nous en ambiance tennis. Excellent service gracieux et rapide d’un repas délicieux.

La baie du Prieuré nous fait retrouver les moines de la « Passagère ». Un couvent a été créé au 14e siècle par Olivier et Geoffroy de Monfort qui lors d’une croisade ont été capturés par les Turcs. L’intervention de religieux de l’ordre des Tinitaires "Ordre de la sainte Trinité et de la Rédemption des captifs" acquittèrent leurs rançons. Ces deux captifs firent bâtir alors ce Prieuré des Trinitaires qui accueillit malades et voyageurs pendant cinq siècles.

Une déambulation tranquille sur la « promenade du Clair de Lune » appelée aussi « le petit Nice » ou le « bric à brac », autant de noms qui soulignent le microclimat et l’urbanisme chaotique.

 

Un coup d’œil vers la belle « plage de l’Écluse » : notre historien randonneur Yannick nous montre les restes dressés des pièges à poissons selon une technique mise au point au néolithique. Encore un nom de lieu qui est éclairci par l’Histoire.

 

 

Les embarcadères du Bec de la Vallée en granit résistent aux vagues et aux grandes marées : les « bus de mer » y accostent et remplacent les vedettes en bois blanches ou vertes pour une traversée rapide vers la cité corsaire imposante vue de la mer mais trop encombrée par les préparatifs de la route du Rhum !

 

Après avoir longé la plage des « Bas Sablons », nous arrivons par la « rue de la Montre » sur un promontoire rocheux Alet qui nous permet de remonter le temps vers les débuts d'occupation humaine.

Une tribu gauloise les « Coriosolites » s'y installe au 1e siècle avant J.C. : la cité d'Alet est un village de hutes en bois, son port occupe l'anse Solidor (porte de la rivière en breton « steir dor »). La ville gallo-romaine prend la suite, les évêques font construire trois cathédrales successives, la ville se ceinture de remparts... Les vikings font des ravages, au 10e siècle, le rocher de Saint-Malo devint une île plus facile à défendre et le transfert de l'évêché à Saint-Malo officialise le déclin d'Alet.

La randonnée se poursuit le long de la belle plage de Saint-Servan avec supplément « Corbières » pour les plus en jambe ! Ce magnifique circuit est bouclé lors du retour au Rosais.

Un grand merci à toutes et tous les organisatrices et organisateurs de l'UTL.

Françoise L. randonneuse du jeudi