La littérature comme ouverture

C’est cette conviction qui permet de comprendre l’engagement de Michèle Souchet-Gavel dans son désir de partage des richesses que recèle la littérature, ou, plutôt, les littératures, d’ici et d’ailleurs, d’aujourd’hui et d’hier, roman, poésie, nouvelle, théâtre… toutes formes confondues.

Enseignant en collège puis en lycée, elle a eu le souci d’évoluer tout au long de sa carrière jusqu’à l’agrégation de lettres modernes. Depuis qu’elle est à la retraite, elle continue à transmettre en (r)éveillant la curiosité de chacun : animation bénévole d’ateliers d’écriture dans sa commune, conférences auprès de publics différents et divers, soutien à l’apprentissage de la langue pour des personnes immigrées, animation de l’atelier « Études Littéraires » que l’UTL propose à ses adhérents…

Cette année, Michèle Souchet-Gavel va ouvrir notre nouvelle saison de conférences Lundi 21 septembre en vous proposant de découvrir la Littérature haïtienne, indissociable de l’histoire tourmentée d’un territoire devenu en 1804 la première république noire indépendante du monde. En donnant un aperçu de la riche littérature de ce pays, elle souhaite offrir une autre image que la représentation misérabiliste et négative qui vient trop souvent à l’esprit, accentuée depuis le séisme de janvier 2010 et les conséquences économiques et politiques qui perdurent aujourd’hui.

À partir du mois de janvier 2021, vous pourrez retrouver Michèle Souchet-Gavel dans l’atelier mensuel « Études littéraires » : inspiration autobiographique, grande Histoire et questions sociales se mêlent dans chacune des œuvres qu’elle a choisi de présenter. De façon très logique, c’est une écrivaine haïtienne, Yanick Lahens, avec Bain de lune, que vous pourrez découvrir en janvier, avant La Place d’Annie Ernaux qui, dans une écriture dénuée d’artifices littéraires se veut au plus près de la réalité sociale de notre époque. La longue nouvelle Le joueur d’échecs de Stefan Zweig, en mars, et le recueil poétique d’Aragon Les Yeux d’Elsa en avril ne seront pas appréhendés sans évoquer le nazisme et la seconde guerre mondiale. Enfin, en mai et juin, vous pourrez découvrir comment le colonialisme, le post colonialisme et leurs travers sont la toile de fond du roman et de la pièce de théâtre qui clôtureront l’année : Marguerite Duras raconte l’histoire, d’inspiration très autobiographique, d’une famille de « petits blancs » en Indochine (Un barrage contre le Pacifique) ; dans sa pièce, une Saison au Congo, Aimé Césaire, Français de Martinique, met en scène la dernière année de la vie de Patrice Lumumba, premier Premier ministre de la toute jeune République démocratique du Congo, assassiné en 1961.

Michèle Souchet-Gavel souligne combien ces rencontres autour de la littérature sont l’occasion pour un public animé par une même curiosité de créer et d’entretenir un lien social dont la période de confinement nous a permis de mesurer l’importance.

La conférence et les ateliers se déroulent dans l’auditorium de la Maison des associations, toutes les présentations sont accompagnées d’un diaporama.