Le propos porte sur un objet littéraire singulier : un phoque que Gustave Flaubert vit dans une baraque foraine de Rennes, le 17 juillet 1847, alors qu'il terminait le voyage en Bretagne qu'il effectuait depuis trois mois au côté de Maxime Du Camp. Il choisit de clore Par les champs et par les grèves, son récit de voyage, avec ce phoque de foire grotesque et mélancolique.
Qui était ce phoque ? D'où venait-il ? Où allait-il ? Que représenta-t-il pour Flaubert, Flaubert qui clamera plus tard sa « grande envie de devenir phoque » et finit par ressembler physiquement à cet animal. Flaubert qui envisagea à la fin de sa vie d'écrire une fantaisie intitulée « Le phoque par amour ». Derrière ces questions, s’agite l’idée que le phoque est pour lui beaucoup plus qu’un phoque.
Georges Guitton, ancien journaliste à Ouest-France, rubrique littéraire et écrivain