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Au premier regard, la relation de soin apparaît comme une relation asymétrique : l'un est couché ou assis, l'autre debout ; l'un est dans le besoin ou la demande, l'autre dispose d'un savoir et d'un pouvoir. La vulnérabilité désignerait donc la situation du patient. Or, si l'on regarde de près la condition humaine, on s'aperçoit qu'elle est caractérisée par une forme de vulnérabilité : nous sommes exposés à la finitude, à l'événement, à la relation...
Nous faisons l'hypothèse que la reconnaissance de cette vulnérabilité humaine peut être un atout - une forme de sagesse, que les Grecs nommaient vertu. La reconnaissance d'une vulnérabilité partagée peut humaniser la relation de soin.
Agata Zielinski, docteure en philosophie