De Charles de Gaulle, le rebelle, au mythe gaullien

Description

Si le rebelle est celui qui ne reconnaît pas l’autorité d’un gouvernement légitime, qui remet en question des institutions, voire qui est violemment anticonformiste, alors Charles de Gaulle est bien un « rebelle ».  Dans les années 1930, il récuse la doctrine officielle de l’École de guerre, fondée sur la défensive. Plus tard, l’appel du 18 juin 1940 constitue un acte de transgression contre le pouvoir en place. A partir de 1946, il dénonce le régime faible et instable de la IVe République. En tant que président de la République (1958-1969), Charles de Gaulle rejette la logique d’un monde bipolaire.

Si de nombreux auteurs le voient comme un rebelle, il est, bien sûr, plus que cela. Il est également un initiateur, un créateur, un fondateur de nouvelles institutions et de nouveaux modes de pensée, au point de devenir l’une des grandes figures mythiques de l’histoire française, qu’il a lui-même contribué à construire. Ce mythe gaullien repose sur l’image d’un homme exceptionnel. Il est attaché à des dates symboliques, à des lieux de mémoire. Il s’est élaboré par étapes et la dernière décennie du 20e siècle a encore consolidé ce mythe, avec la multiplication des statues, des places publiques portant son nom, en France et dans le monde. Le mythe de de Gaulle s’appuie sur plusieurs thématiques, dont celles du sauveur de la France, du rassembleur, du législateur et du représentant de la grandeur française.

Gilbert Nicolas, professeur d'histoire contemporaine

Détail
Thème
Histoire
Conférencier
Gilbert NICOLAS
Prix
Gratuit pour les adhérents
Date
10/10/2022 14h30
Lieu
Maison des associations
Durée
01h30
Nombre de place
250